Les auxiliaires de vie scolaire
Ce matin sur le Dauphiné des mamans de l’école de Maxence se mobilisent pour leurs enfants handicapés car à la rentrée des vacances de la Toussaint, les enfants se retrouveront seul, sans aide, sans soutien etc.
Florence Fernandez, Carine Hirsch et Sandrine Genier se mobilisent avec Emmanuelle Emery pour le maintien des deux auxiliaires de vie scolaire qui s’occupent de leurs enfants handicapés scolarisés à l’école privée de Lumbin, dans la vallée du Grésivaudan.
En début de semaine, les quatre familles ont alerté le député-maire de Crolles François Brottes.Ce dernier a adressé un courrier au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, au secrétaire d’État chargé à l’emploi, Laurent Wauquiez, et au directeur départemental du travail, Marc Pariset, demandant, notamment, les possibilités de prolonger les deux contrats AVS.
À 6 ans, Nathan Genier est élève en grande section de maternelle à l’école Saint-Joseph de Lumbin. Souffrant d’une maladie génétique rare, l’hypotonie qui se traduit par une perte du tonus musculaire, il a parfois des difficultés pour tenir son stylo et doit faire face à des problèmes de vue importants.
"La présence de l’auxiliaire de vie scolaire a permis à Nathan de vraiment s’intégrer au groupe", insiste sa maman.
Dans sa classe de CE1, la petite Emma, elle, pouvait compter sur l’aide de son AVS pour trouver ses mots : "Emma doit faire face à des troubles de dysphasie (liés à la communication centrale, Ndlr). Elle a des problèmes de mémoire. Gaëlle, son AVS, lui réexpliquait beaucoup les choses", témoigne Florence Fernandez pour qui la présence de l’AVS représente « un véritable appui pour l’enfant et pour l’enseignant qui reste ainsi disponible pour l’ensemble des élèves ».
Au-delà du maintien des deux AVS au sein de l’école Saint-Joseph, les familles Hirsch, Genier, Emery et Fernandez se positionnent dans un débat plus large : "Tous les ans, c’est le même combat. L’an dernier, nous sommes restés deux mois sans AVS. Aujourd’hui, il y a tout un travail à faire sur la professionnalisation de ces emplois. Les AVS sont indispensables pour permettre à nos enfants de poursuivre une scolarité en milieu dit normal. Sans elles, ils vont peut-être être obligés d’intégrer des classes spécialisées comme des Clis (Classes d’intégration scolaire). Pourtant, ils n’ont pas de problèmes d’intellect. Ils sont juste contraints à un apprentissage extrêmement long du fait de leur handicap".
Source: Dauphiné du 31.10.2010